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Les muletiers à La Bastide-Puylaurent en Lozère (Occitanie). Chemins de randonnées: GR®7, GR®70 Sentier Stevenson, GR®72, GR®470 Gorges de l'Allier, GR®700 Voie Régordane, GRP Le Cévenol, Tour de la Montagne Ardéchoise et de Margeride. |
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Le tableau que Mazon nous a donné des Muletiers souligne le pittoresque de ces personnages. Ecoutons-le :
"Le muletier avait la téte en tout temps coiffée d'un bonnet de laine rouge écarlate, bonnet qu'il était
d'usage de garder en quelque honorable compagnie que l'on fût, même à l'église. Sur ce bonnet, un
lourd et vaste feutre, dont les larges bords étaient rabattus en forme de parasol, en temps de soleil, de
neige ou de pluie, et relevés en bicorne quand il s'agissait d'aller contre le vent.Ce chapeau était
parfois agrémenté d'une cordillère rouge avec gland de même couleur
Les muletiers portaient la queue de cheveux noués derrière le dos et ne se
résignèrent qu'à la dernière extrémité à laisser couper ce vénérable appendice. Sous la Restauration,
tous sans exception, la portaient encore, et bon nombre l'avaient conservée après 1830.
Ils avaient comme les patrons du Rhône, les oreilles ornées de forts anneaux d'or,
avec cette différence qu'une ancre pendait à ces anneaux, chez les patrons, et un fer à mulet chez les
muletiers.
La cravate était rouge, et rouge aussi le gilet on aime les couleurs voyantes dans la
montagne. La veste était celle des personnages marquants du haut-pays, faite de cadis blancs, aux
grands boutons de cuivre, assez ample et taillée à la matelot, présentant enfin une remarquable
analogie avec la veste des bretons.
La culotte, de cadis verts dit de boutique, était courte et collante. Les guêtres, de
même étoffe mais de couleur blanche, étaient longues, richement boutonnées et retenues au pli du
genou par des jarretières rouges ornées d'une brillante boucle à la gance.
Les souliers étaient à la Marlborough, pesamment ferrés et munis chacun de trois
oreillettes de cuir, tenant lieu de sous-pied, pour fixer les guêtres.
Une ceinture en laine, du rouge le plus éclatant, ceignait les reins d'un double ou
triple repli. Jamais commissaire de la Convention ou de la Commune de Paris ne fut plus
formidablement ceinturé de rouge que le plus modeste des muletiers cévenols.
Par-dessus ce costume, les muletiers, en temps de pluie, de neige ou de froid,
portaient le manteau des montagnards vulgairement appelé la cape ou bien encore la limousine.
ll convient de noter que ce costume traditionnel si haut en couleurs ne fut pas le seul,
mais Mazon semble avoir décrit un type assez courant, du moins à la fin de la belle époque des
muletiers.
Encore plus pittoresques devaient apparaître les mulets groupés en équipages, les "coubles" qui pouvaient parfois dépasser les vingt-cinq têtes. Chaque mulet pouvait porter le vin dans deux outres, "boutes" si elles étaient faites
de peau de boeuf, "ouïres" si elles l'étaient de peau de chèvre et d'une contenance qui pouvait
atteindre de 70 à 80 litres chacune. Chaque bête était fortement et richement hanarchée.
Ecoutons encore Mazon :
"Trois plaques de cuivre, de forme arrondie et d'environ 15 cm de diamètre, ornaient
la partie supérieure de la tête. L'une plaquait sur le front et les deux autres à droite et à gauche,
plaquaient sur les tempes, le tout accosté de pompons de laine rouge flottant dans les intervalles. Ces plaques appelées "lunettes" parle vulgaire et "phalères" par les antiquaires, produisaient le
plus grand effet, surtout lorsque la couble défilait sous les rayons d'un soleil ardent, c'était alors un
véritable défilé de fulguration et d'éclairs..."
Mais le plus bel ornement du mulet, au moins le plus apparent, était le long et
splendide plumet en laine rouge, haut d'un pied, qui se dressait entre les deux oreilles de l'animal et
en complétait la décoration théâtrale.
Ces muletiers sont tous ou presque des "padgels", des gens de la montagne.
Les principaux lieux d'origine des muletiers : Luc, La Veyrune, La Bastide-Puylaurent, Les Huttes, St Laurent-les-Bains, La Garde-Guérin, Altier, Villefort, St Etienne-de-Lugdarès, Loubaresse, le Petit-Paris (qui est de Montselgues)...
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Ancien hôtel de villégiature avec un grand jardin au bord de l'Allier, L'Etoile Maison d'hôtes se situe à La Bastide-Puylaurent entre la Lozère, l'Ardèche et les Cévennes dans les montagnes du Sud de la France. Au croisement des GR®7, GR®70 Chemin Stevenson, GR®72, GR®700 Voie Régordane (St Gilles), Cévenol, GR®470 Sources et Gorges de l'Allier, Montagne Ardéchoise, Margeride et des randonnées en étoile à la journée. Idéal pour un séjour de détente.
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